Les rencontres “Vivre en fraternité” proposées dans les paroisses ont semé de bien belles choses dans le coeur de ceux qui y ont participé. Voici le témoignage d’Anne et de Yves, qui ont vécu cette expérience dans la paroisse Saint-Benoît-les-Rivières à côté de Laval.
Vivre la fraternité, n’est-ce pas ce que tout chrétien est appelé à expérimenter ? Nous prions tous les dimanches, (au moins !), le Notre Père, ce qui suppose que nous sommes frères. Cependant, attention à la langue de « buis » ! Nous savons bien qu’un écart sépare le dire et le faire, le fait de le croire et le fait de le vivre vraiment, écart dû à notre indifférence, à notre péché mais aussi à une tendance à l’hyperactivité et à nos agendas surchargés. Pourtant, comment vivre en chrétien sans fraternité ? Et comment donner envie à d’autres de venir découvrir le Christ et son Église si l’on n’y voit pas cette fraternité spirituelle en actes ?
L’équipe pastorale a voulu de ce fait proposer aux chrétiens de la paroisse de prendre le temps de vivre cette fraternité de manière plus accentuée. Au départ, l’idée était là mais elle ne prenait pas forme. Or il se trouve qu’à cette même période, le diocèse a proposé aux paroisses volontaires, de créer à titre expérimental, des équipes de fraternité. Profitant de l’occasion, la paroisse Saint-Benoît s’est lancée dans l’aventure qui semblait répondre à ses aspirations, sans bien savoir toutefois où elle allait nous mener.
Ne pas confondre avec formation
Cette expérience a été vécue sur une période de presque un an et demie (septembre 2017 à janvier 2018) à travers huit rencontres bâties autour de huit thèmes différents. Ils nous ont permis de réfléchir à ce qu’est la fraternité au cœur de l’Église, de voir qu’elle se bâtit autour de la Parole de Dieu, dans la prière et dans un acte de foi, de comprendre que la mission est une dimension essentielle de la fraternité.
Après une ou deux réunions, on a pu penser, avec un peu de déception pour certains, qu’il s’agissait en réalité davantage de rencontres de formation que de rencontres fraternelles plus « gratuites ». Cependant, étant donné la persévérance et l’implication des personnes qui ont participé à ces rencontres, on a pu se rendre compte que, petit à petit, de véritables liens fraternels se nouaient entre nous. Le partage autour de la Parole de Dieu, au cœur de chaque rencontre, la prière en commun, les échanges vécus dans la confiance, le temps de convivialité, tous ces éléments se sont avérés efficaces pour établir des ferments de fraternité.
Aller plus loin encore en fraternité
On se rend compte que nouer des liens de fraternité demande du temps. De plus, pour que ces rencontres deviennent véritablement source de fraternité missionnaire, il faut encore œuvrer, trouver peut-être d’autres types de rencontres, plus variées dans la forme, qui puissent attirer des personnes aux attentes diverses. En définitive, laissons la place centrale à l’Esprit Saint : lui seul peut attirer tous les hommes à Dieu !
Prions tous ensemble et les uns pour les autres pour encore plus de fraternité missionnaire dans notre paroisse !
Anne de BOUVILLE,
un des cinq animateurs de ces rencontres

Yves de Rochambeau témoigne ci-dessous
Témoignage
Nous nous sommes retrouvés huit fois à la maison paroissiale d’Entrammes pour ces rencontres. Le nombre de participants a varié autour d’une douzaine en fonction des emplois du temps de chacun.
L’objectif était de partager sur un thème à partir d’un dossier préparé par le service de formation permanente du diocèse. Le dossier très bien constitué comprenait : un temps de prière, une introduction sur le thème de la soirée, un texte d’évangile, des informations et des pistes de réflexion pour nous aider à méditer ce texte. Par exemple le dernier thème était « Envoyés au monde par le Christ » avec un passage de l’Évangile de Marc (5, 1-20). Dans ce texte le Christ guérit un possédé en envoyant les Esprits impurs dans un troupeau de porcs. Ces versets ne sont pas faciles à comprendre au premier abord mais grâce à quelques clés de lecture, ils permettent une réflexion intéressante sur la mission.
En plus de la joie de nous retrouver lors de ces différentes rencontres, cela nous a permis non seulement de progresser dans notre connaissance de la Parole de Dieu mais aussi de nous connaître mieux. En effet nous nous croisons lors des différentes messes, offices ou moments de convivialité proposés par la paroisse mais nous n’avons pas toujours l’occasion de progresser ensemble dans la connaissance des Évangiles. Faire Église, ce n’est pas uniquement le dimanche mais c’est aussi lors de ce type de rencontres.
Ce fut donc pour nous un temps de grâce vécu en proximité, qui nous permet de nous ressourcer pour la mission.
Yves de ROCHAMBEAU, un des participants