« L’aventure…. livre comme l’air ! » dans les bibliothèques de Laval Agglo
A la bibliothèque diocésaine, nous nous y sommes associés en invitant des marcheurs à une Table ronde : « A l’aventure, sur les chemins de Compostelle !», illustrée par une expo photos. Pèlerins, touristes, les chemins de Compostelle, de source officielle, sont de plus en plus fréquentés. Ouest France, Le Courrier de la Mayenne, Radio Fidélité, France Bleu, se sont déjà fait l’écho de départs de Mayennais vers cette destination réputée. Près de vingt personnes nous ont rejoints à la bibliothèque que la plupart d’entre elles ne connaissaient pas. Nous avions invité quatre pèlerins – Monique Lepage, Anne Labadie, le Père Roland Courné et le Frère Serge Grandais de la Congrégation de St Vincent de Paul – pour leur poser quatre questions :
Qu’est-ce qui vous a fait partir pour Compostelle ? Comment vous êtes-vous préparé (e), matériellement, physiquement, mentalement, spirituellement ? Qu’est-ce qui vous a plu ou déplu ? vos rencontres ? Avez-vous des anecdotes ? -Et si c’était à refaire ?
Échange riche et dynamique autour de la table ronde
Deux des invités ont fait le chemin de Compostelle en plusieurs étapes, sur cinq années ; deux autres l’ont parcouru d’une traite, en deux mois ; pour les quatre, ce fut la concrétisation d’un cheminement spirituel.
Que retenir de ce bel échange? Il vaut mieux partir seul , pour être libre et goûter la solitude comme un cadeau, pour être plus attentif à ce qui nous entoure : la nature magnifique, les lieux parfois méconnus : comme la cathédrale de Bourges sur la route française. Se rendre libre pour les rencontres : on partage un bout de chemin, une purée le soir, on peut nouer des liens durables, mais on marche seul. Les unes et les autres portent leurs êtres chers dans leurs cœurs, on peut offrir sa journée pour quelqu’un . C’est l’occasion de réfléchir, comme ce frère qui venait de vivre au plus près les événements de mai 68 et qui se demandait comment faire avec les jeunes après un tel bouleversement ?
L’une se croit fragile et vulnérable, et trouve la force en soi ; d’ailleurs, on se trouve accompagné par une présence invisible, et on n’a pas peur. A-t-on parlé de la cathédrale Saint Jacques à Compostelle ? Non.
C’est le chemin qui a marqué les esprits et les corps ; certains font fi de leurs ampoules aux pieds et marchent coûte que coûte. Bravo à celle qui, en guise de chapeau, s’est munie d’un parapluie… sous le soleil comme sous la pluie !
La route vers saint Jacques se diversifie, les chemins sont balisés, ce ne fut pas toujours le cas ; celui-ci a connu la grand-route et les camions. Aujourd’hui aussi, on a le portable ! C’est pratique pour réserver un gîte, mais mieux vaut s’en détacher. Quand on arrive en altitude dans les Pyrénées, c’est le brouillard qui s’annonce, et là il faut avoir la foi , on n’y voit rien et ça ne capte pas.
A l’arrivée sur le parvis de la cathédrale Saint Jacques, la foule des pèlerins se retrouve et s’embrasse joyeusement ; l’émotion est palpable.
Ce haut-lieu n’est pas épargné par le bazar du commerce, mais la marche et le mode de vie propre au pèlerin, marque spirituellement les personnes. D’ailleurs, pour entreprendre ce voyage , elles ont, chacune à leur manière, répondu à un appel et ont pris une décision.
Des photos, réalisées par un poète pèlerin, Daniel-Marie Gérard, ainsi que des albums, journaux de voyage, poèmes, crédenciales, croquis, aquarelles, godillots, sacs à dos, bâtons de pèlerins de nos invités, restituaient un parfum d’aventure… sans oublier les livres de la Bibliothèque.
Frédérique

