Au cœur de la 4ème révolution industrielle, le monde du travail est aujourd’hui confronté à la mobilité permanente, à l’ultra-connexion et à l’essor de l’intelligence artificielle, qui par ses capacités et sa rapidité de traitement supplante progressivement le travail humain.

Si les nouvelles technologies apportent de nouvelles opportunités de liberté et d’efficacité, elles suscitent également risques et inquiétudes dans divers domaines : imprévisibilité économique, précarisation des statuts, mise à l’écart des moins performants, anonymat, ultra-surveillance…

 

Face à ces enjeux, et avec l’éclairage de la Doctrine Sociale de l’Eglise basée sur la dignité inaliénable de l’homme et la centralité de la personne, les intervenants nous ont rappelé quelles étaient leurs convictions, leurs points de vigilance, et leurs actions :

  • importance de maintenir un enjeu collectif, et les rencontres entre personnes
  • nécessité de la solidarité et de l’entraide avec les personnes victimes de la fracture numérique : les anciennes générations, ceux qui n’ont pas de smartphone, ceux qui vivent en zone blanche…
  • accompagnement des personnes par la formation pour passer les évolutions et les mutations
  • recherche de sens et responsabilisation dans le travail
  • choix d’un métier en phase avec ses valeurs, quitte à se réorienter
  • primeur de la vie personnelle et familiale sur la vie professionnelle
  • respect du droit à la déconnexion
  • accueil sans discrimination des charges liées à la vie de famille : maternité, paternité, disponibilité aux enfants
  • nécessaire équilibre entre vie économique et respect de l’environnement
  • nécessité pour les entreprises de se rendre attractives, notamment pour les jeunes générations
  • développer l’esprit critique, développer les savoir faire plus que les savoirs

 

Il est heureux d’entendre converger attentes et propositions des chrétiens acteurs du monde du travail. L’optimisme, les valeurs et l’engagement de tous, et notamment des jeunes générations est réconfortant.

Et si les robots pouvaient prendre en charge tout ce que le travail contient d’inhumain pour ne laisser à l’homme que sa dimension purement humaine, relationnelle ? A chacun de nous d’y œuvrer en veillant à laisser une place pour tout homme.

Eric BOULANGÉ