A l’approche de l’ouverture du débat parlementaire en vue de la révision de la loi bioéthique, les évêques de France expliquent, dans une déclaration intitulée “La dignité de la procréation”, leur position sur l’Assistance médicale à procréation (AMP).
Les évêques rappellent tout d’abord les valeurs fondamentales de la procréation, vrai facteur du respect de la dignité humaine, tout en insistant sur l’accompagnement des personnes en désir d’enfant dont la souffrance ne peut être minimisée.
Place est faite ensuite aux graves difficultés éthiques liées aux pratiques de l’AMP, notamment sur le devenir des embryons dits surnuméraires, le problème du risque d’eugénisme, le recours au tiers-donneur qui occulte définitivement toute recherche de l’enfant sur ses origines.
Le texte soulève enfin le problème concernant la marchandisation de la femme, et aussi l’absence totale du père sur le plan juridique. La question de la médecine transformée en prestation de service est posée ; celle aussi de l’égalité homme-femme qui, considérée comme actuellement dans le projet de AMP, conduira à la légalisation la grossesse pour autrui (GPA), quoique pour l’instant largement réprouvée.
Il est important pour les évêques de France de considérer ces questions éthiques en résistant collectivement à la fascination des techniques et du marché qui s’en empare, en cultivant l’attention au mystère de la personne et à sa transcendance
En conclusion, les évêque invitent fortement à ce que les débats de bioéthique ne se réduisent pas à des discussions techniques et financières, qui ne parviennent pas à s’ancrer dans la profondeur du mystère de la personne et de sa dignité. ILs plaident pour un dialogue dans lequel chacun s’engage à servir une vérité qui le dépasse comme elle dépasse chacun des interlocuteurs.
