40 personnes se sont retrouvées pour cette journée de rentrée des équipes ACI de la Sarthe et de la Mayenne. La journée a débuté par la messe célébrée par le Père Pierre-Marie Perdrix à la basilique Notre-Dame de Mayenne. Nous avons été bien associés à cette célébration. A l’issue, un apéritif avec les paroissiens a permis d’échanger sur notre mouvement.
Le déjeuner convivial qui a suivi a permis à nos 2 territoires d’échanger et mieux se connaitre.

Présentation des territoires ACI
ACI diocèse de Laval par Georges PLESSIS
Nous souhaitons la bienvenue à un couple qui arrivent des Ardennes et souhaite entrer dans une équipe. Il y a 40 personnes inscrites dans 5 équipes. Nous avons élaboré un plan d’action qui prévoit:
– d’ouvrir nos équipes en présentant l’ACI dans les paroisses
– de créer une lettre info qui parait 3 fois par an pour mieux communiquer en ACI
– de nous ouvrir aux territoires environnants : il y a eu la journée de rentrée avec la Sarthe le 18/09/2016, une marche vers le Mt Saint Michel avec le Maine et Loire et la participation au groupe des ACI de l’ouest.
– de participer à la rencontre d’Annecy : 18 membres de l’ACI vont y participer au moment de la Toussaint.
ACI diocèse du Mans par Ernest CASTELLI
Le coordinateur souhaite passer le flambeau et attend toujours que des gens se manifestent pour constituer une équipe de territoire ; il accepte présentement de rester Conseiller national, et se limite à transférer les informations.
Présentation du territoire de la Sarthe : 65 personnes inscrites dans 8 équipes.
Notre projet était :
– La relecture dans les équipes
– Augmenter le nombre d’adhérents, nous ne sommes que 50.
– Depuis 2013, nous organisons des conférences dans les classes préparatoires des lycées, l’après-midi et, pour les membres de l’ACI, en soirée avec plusieurs mouvements d’Action Catholique, le CCFD… une fois par an.
Intervention Yves Cahen vice-président ACI France
La vie du Mouvement
Quelques mots sur l’ACI :
Pour les responsables nationaux il est important de rencontrer les membres de l’ACI sur le terrain.
L’ACI est implantée de manière irrégulière en France. Elle compte 4200 adhérents soit environ 10 à 12000 membres ; constat d’une légère baisse.
L’ACI ne peut fonctionner de manière « gratuite », elle a besoin d’argent mais pour beaucoup tout ce qui est donné par l’Eglise est gratuit ; la mensualisation des frais d’adhésion est à envisager. Il faut se rendre compte que s’il n’y a que 5 salariés, nous avons des frais d’organisation, de déplacement, de logement.
Le comité national se réunit 6 fois par an ainsi que les commissions relecture, méditation, enquête. Le tout est constitué de bénévoles, mais il y a tout de même un minimum de frais de fonctionnement.
Plusieurs diocèses n’ont plus d’ACI (Côtes du Nord…). D’autres sont plus structurés : Lille, Nantes. Il y a beaucoup de disparités. Lyon, Paris : c’est difficile.
Pour que le Mouvement vive on voudrait tous plus de renouvellement, mettre en route des équipes jeunes ; là se pose le problème de la mobilité des personnes aujourd’hui.
La rencontre Nationale d’Annecy :
Nous attendons 700 à 800 personnes. C’est un événement à ne pas rater car ce sera l’occasion de vraiment « faire Mouvement » dans un territoire qui n’a pas beaucoup de dynamisme, de se rencontrer et de rencontrer des gens à l’extérieur des lieux de rassemblement. Autant de « relais » pour inviter à découvrir les moyens de l’ACI, à chercher, relire dans le courant de la spiritualité de Saint Jeanne de Chantal. Tous invités à HABITER LA MAISON COMMUNE.
Page 35 du courrier n° 183 nous avons la liste des Agoras au cours desquelles chacun pourra prendre le temps d’écouter ce qui se dit, redonner ce qui a été exprimé et se demander ce qui fait obstacle pour inviter à une rencontre.
En équipe on apporte notre vie, celle des personnes que l’on rencontre, famille, amis, collègues. On ne fait pas ACI tout seul.
Un participant fait remarquer que « ce n’est pas dans la norme de se dire croyant. Dans le monde du travail je n’en parle pas. Par contre en équipe, on peut le faire dans la confiance. »
Yves : même en équipe on ne parle pas forcément de religion. Nos rencontres partent de la vie. Le « A » d’Action Catholique, c’est le A de l’Apostolat. L’Evangile est une relecture de la vie des gens au temps des apôtres.
Autres questions : posée ici ou là : Est-ce que l’ACI est Mouvement d’Eglise ou est-ce une secte ?
Des personnes sont heurtées par la présence des clochers dans nos villages. Donc importance de dire aussi ce qui fait la vie de tout le monde.
Qu’est-ce qui fait obstacle à inviter à nos rencontres ACI ? Pourquoi nous n’invitons pas plus ? Une raison est invoquée : ça toucherait notre intimité, mais en même temps ce sont des dizaines d’équipes qui raisonnent ainsi, donc ça en rejoint d’autres. On ne fait pas ACI tout seul. Autres raisons invoquées : la religion n’est pas à la mode, notre language serait à moderniser (Le fond, les thèmes proposés…).
Peut-être que nos équipes sont appelées à se séparer pour être appelantes.
Se rappeler aussi qu’il est important de partir de nos vies telles qu’elles sont et non d’abord de la Religion. Arriver à nous dire : qu’est-ce qui est important pour nous ?
Quelle communication existe à l’intérieur de l’Eglise ? Est-ce que nous parlons de ce que nous vivons au sein de nos équipes ?
Il faut peut-être aussi s’habituer à être une minorité de chrétiens au sein de la société.
L’enquête « Imaginer, Innover, Inventer … croître en humanité »
Nous nous demandons d’où vient l’enquête. Elles sont préparées par les membres de la commission nationale Révision de vie et elles relèvent forcément d’un compromis. Il faut aussi se rappeler que les thèmes des enquêtes sont puisés dans nos comptes-rendus qui remontent.
L’Enquête de cette année nous invite à « continuer la Création ». C’est un peu ça qui se cache derrière les verbes « Imaginer, Innover, Inventer ».
Comment « moi et les autres » nous insérons-nous dans « le neuf » qui surgit ? D’où l’importance d’apporter tous les dialogues que nous vivons dans la vie. « Le neuf » ne se réduit pas à la technique mais il touche aussi les biens humains.
Par exemple, un événement si petit soit-il, une discussion que l’on a et qui peut faire penser à l’enquête, est apporté à l’équipe. Ensemble on regarde comment ça s’est passé, ce que ça dit à l’équipe. Ayons à coeur de regarder ce qui évolue en nous et autour de nous. Demandons-nous : qu’est-ce qui nous anime ? Qu’est-ce qui nous déplace ? N’oublions pas que d’autres cultures hors de France agissent et s’interrogent.
Pages 14-15 des éléments nous sont donnés pour regarder ce qui évolue, ce qui me fait oser, agir et dons innover.
Nous ne sommes pas seuls à poser un regard sur la société, le monde. Suivant les régions du monde les réactions sont différentes. En France, par exemple, on tient beaucoup au privilège de l’acquis avec un rapport de force ; dans les pays du Nord de l’Europe, les gens ont plus la culture du dialogue.
Nous devons regarder si tout le monde est servi équitablement. Comment ce qui se met en route fait bouger le monde, la société ? Qu’est-ce qui est vital, qu’est-ce que ça construit ?
Et derrière toutes ces questions :
– qu’est-ce qu’on cherche,
– qu’est-ce que je suis capable de reconnaître comme important dans l’autre, dans lequel je peux me reconnaître ?
– A quoi tenons-nous ? Au service de qui ?
– Est-ce que tout le monde est servi équitablement ?
– Qu’est-ce qui est le plus vital pour moi ?
– Qu’est-ce que ça construit ?
– Qu’est-ce qui est important pour d’autres ?
– Est-ce que nous prenons le temps de dire à d’autres ce qui est important pour nous ?
– Qu’est-ce que nous recevons des autres, des autres cultures ?
– Quelle place laissons-nous à d’autres peuples ?
C’est à travers ce genre de questions que nous pouvons voir ce qui grandit en humanité pour aimer. Et il faut prendre le temps de le dire à l’autre, de regarder ce que l’on devient les uns pour les autres, ce que je reçois des autres personnes, des autres peuples.
Le fonctionnement en équipe est parfois un peu brouillon d’où la relecture temps de pause et du regard sur ce qui a été dit, ce qui bouge en nous au fur et à mesure. C’est vrai, c’est exigeant.
Même dans la vie professionnelle laissons une place à l’empathie.
– Inventer, c’est du neuf, on part de zéro et prend plus de risque, il faut de l’audace
– Innover part de ce qui existe déjà, de ce que le monde attend
Ce qui nous fait grandir en humanité :
La finalité, c’est de se laisser transformer pour transformer autour de nous

photo : ©ACI
Yves Cahen, vice-président ACI France

Présentation de la méditation sur « la Trinité ».
la Méditation n’est pas connectée à l’Enquête et pourtant elle rejoint la vie des femmes et des hommes de ce temps. Nous sommes invités à aller au-delà des représentations.
La méditation est la rencontre gratuite de Quelqu’Un. Cette année elle nous emmène sur la route de ce Dieu Trinité qui est mouvement, vie et amour réciproque. Le courrier n° 183 nous donne des pistes page 18.
Maurice Carré souligne combien il est important de bien comprendre la Trinité dans le dialogue avec les musulmans. Pour eux c’est de l’incompréhensible qui peut détourner, faire reculer la rencontre amorcée et amener à une radicalisation.
Pierre-Marie nous présente une icône de la Trinité: que voyons-nous en premier ? Des réponses fusent : c’est statique, 3 personnages, une table, une coupe, les regards, l’un vers la coupe, un autre vers le personnage central … et nous découvrons petit à petit tous les symboles, le mystère qui se cache en décortiquant les coups de pinceaux. Apparaissent les couleurs des tenues, le bâton de chacun ; Pierre-Marie fait le lien avec l’hospitalité d’Abraham (Gen 18, 1-15). Toujours associés dans un jaillissement de vie les personnages sont à la fois tristes et joyeux.
Compte-rendu rédigé avec les prises de note de
Geneviève de Gevigney et Alphonse Coué

Nos aumôniers :
(de gauche à droite)
Alphonse Coué, Pierre-Marie Perdrix, Maurice Carré, Jean-Luc Roblin

Photo : ©ACI
Le Père Pierre-Marie Perdrix au cours de son enseignement sur le Trinité
