Ce n’est ni une nouveauté ni un secret, le budget du diocèse est déficitaire, et ce, depuis déjà plusieurs années. Comment assumer d’incontournables amortissements ? Quelques explications et des chiffres avec Arnaud Trubert, économe diocésain, à l’issue de l’assemblée générale de l’association gestionnaire du diocèse.

Un temps, ce déficit était comblé par des dons importants notamment des legs. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Pour retrouver l’équilibre, les efforts demandés aux paroisses, aux services diocésains et aux postes de la curie ne suffisent plus. Alors, il est venu le temps de se poser les bonnes questions à propos des ressources.

“Le 19 mai dernier, sur Radio Fidélité, il m’a été demandé de répondre à la question suivante : « l’Église est-elle riche ? » explique Arnaud Trubert.  » Ma première réponse a été de dire oui ; l’Église de France et plus particulièrement  le diocèse de Laval est riche de ses prêtres et de ses laïcs ; riche de ses hommes et de ses femmes engagés ; riche de son histoire, riche de sa pastorale et de ses projets ; de ses pèlerinages et de ses témoignages multiples de foi.

Le diocèse de Laval ne peut  « vivre que d’amour, de charité et d’eau fraîche » !

« Mener à bien toutes ses missions de pastorale, honorer ses engagements vis-à-vis des  tiers, payer ses prêtres et ses laïcs, intégrer ses dotations aux amortissements (investissements Maison diocésaine,  salles de Landivy et Ernée) cela représente un budget  global de 6 M d’€ pour 2016.

Les charges sont en diminution de 3% par rapport à 2015 soit – 200 000€ intégrant une baisse de la masse salariale de 10%. Face à ce budget de charges, les produits de gestion courante, issus principalement  des ventes de la librairie et des cierges ainsi que des pèlerinages, du denier, des quêtes, de dons divers et du casuel, ont représenté un montant global de 4.255 millions d’€, en retrait de  3% soit – 140 000€. »

De l’importance de maintenir les efforts

« Vous aurez compris que les efforts entrepris ont été en partie neutralisés par la baisse de nos produits d’exploitation (avec une incidence forte de la baisse du denier). Ainsi, notre résultat d’exploitation égal  à  – 1 736 000€, ne s’améliore que de 60 000€ par rapport à l’année précédente.

En intégrant  le  résultat financier de + 173 000€, la cession des biens immobiliers de + 270 000€, les legs pour 297 000€ et les impôts et charges diverses pour  62 000€, l’exercice 2016 fait donc apparaître un déficit de  1 058 802€ quand l’exercice 2015 présentait  un résultat de  -164 547€. L’écart s’explique principalement par la diminution du poste Legs de 850 000€, l’exercice 2015 ayant bénéficié d’un legs  tout à fait exceptionnel.

Voilà rapidement présentée la synthèse de ces comptes 2016.
Bien entendu, il faut maintenir nos efforts, continuer les démarches entreprises dans la réduction des charges et l’optimisation des produits. Il faut aussi avoir en ligne de mire le redressement du denier. Nous devons et allons tous y travailler.
Je renouvelle tous mes remerciements aux comptables des paroisses pour tout le travail accompli et les encourage à maintenir le cap. »

Arnaud Trubert ©Radio fidélité mayenne