Père Louis Boué

 

  • Originaire de Quelaines, le Père Louis Boué a été ordonné prêtre le 29 juin 1953.  Il reçoit sa première nomination en septembre 1953 et devient vicaire à la paroisse de Gorron.

 

  • En juin 1960, il est nommé aumônier diocésain des Cœurs vaillants, de la Croisade eucharistique, des colonies de vacances et des patronages à la maison des Œuvres à Laval.

 

  • Cinq plus tard, le Père Boué est nommé curé à Saint-Berthevin ; et en septembre 1967, il reçoit la charge curiale de la paroisse Notre-Dame des Cordeliers où il sera curé avec une équipe de plusieurs confrères jusqu’en 1983.

 

  • Après une année sabbatique, le Père Louis Boué est nommé, en septembre 1984, aumônier du Centre hospitalier de Laval et assurera cette mission d’accompagnement et de service auprès des malades et des personnels durant 9 ans.

 

  • En septembre 1993, Louis Boué est appelé pour le service de la direction de la Maison du Diocèse. Il est également nommé aumônier diocésain des Gens du voyage.

 

  • En septembre 2000, il quitte le centre de Laval pour rejoindre St Joseph des Champs où il devient aumônier.

 

  • Il se retire, en janvier 2004, à la maison Sainte Marie à Laval, tout en assurant des services au sein de l’équipe d’aumônerie du Centre hospitalier et des maisons de retraite.

 

  • Depuis juillet 2008, le Père Boué était résidant à l’EPHAD de La Miséricorde. Ses dernières années, sa santé se fragilisait. Il s’est endormi dans la paix de Dieu, ce vendredi 15 septembre, le jour où l’Eglise célébrait Notre-Dame des Douleurs et recevait la prière du psaume : « en tes mains, Seigneur, je remets mon esprit ».

 

  • Avec les deux sœurs du Père Boué et sa famille, rendons grâce tous ensemble pour son ministère fécond et ses 64 années de sacerdoce. Que la Lumière du Ressuscité enveloppe toute la vie du notre frère Louis Boué et soit notre espérance.

Homélie de la Sépulture du Père Louis Boué
Chapelle de La Miséricorde le jeudi 21 septembre 2017.

 Isaïe 40,  3-8      –     Matthieu 7, 21… 29

 

Au moment où un frère, un parent, un ami entre dans vie de toute éternité après son pèlerinage sur la terre, il est bon de nous redire l’espérance chrétienne qui guide nos vies de baptisés et qui est le cœur de notre foi.

Nous sommes là, ensemble unis dans la prière, au rendez-vous de Dieu. Que chacun, chacune, dans son cheminement, puisse entendre, accueillir la voix du Seigneur qui veut nous envelopper, en cet instant,  de sa présence infinie d’amour, pour nous dire que son Fils Jésus, notre frère en humanité nous rejoint : il est Parole de Vie, présence d’amour qui éclaire et transfigure nos vies d’humbles pécheurs, il est le Roc sur lequel nous nous appuyons et qui est le fondement de notre espérance, de notre foi, de notre témoignage d’amour et de paix.

La parole de Dieu que nous venons d’accueillir a de multiples résonnances dans le cœur de tous ceux qui ont rencontré le Père Boué, notre frère, prêtre et ami.

La lecture du prophète Isaïe et ce passage de  l’évangile de St Matthieu ont certainement été la lampe de Dieu sur la route de la vocation et du ministère du Père Boué lorsqu’il a répondu aux appels de l’Eglise pour devenir serviteur et pasteur dans les différentes missions qui lui ont été confiées.

Nous avons tous repéré, à un moment ou à un autre, dans le ministère de notre frère Louis, qu’il a été un prêtre rigoureux, organisé, ajusté à la voix de Dieu et à celle du prophète qui appelle « à préparer le chemin du Seigneur, à tracer droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu ».

Que ce soit en paroisse, en mouvement, en aumônerie, Louis Boué a été cet artisan infatigable de Dieu pour  tracer droit la route de Dieu au cœur de toutes rencontres avec des jeunes et des moins jeunes, avec des  jeunes en recherche de vocation, avec des personnes de toute conditions en particulier avec les personnes isolées et malades.

Le Père Boué, homme de conviction, avait son tempérament : il mettait en pratique, parfois ou souvent, cette autre parole de l’Ecriture, celle de Saint Jacques : « que votre oui soit un oui… que votre non soit un non.. »

A la fin de sa vie, il est devenu cet homme et ce prêtre comme l’herbe qui se dessèche, et la fleur de Dieu qui se referme,  pour reprendre les mots du prophète Isaïe… mais la parole de notre Dieu demeure toujours…   Ce qu’il a semé dans les cœurs reste en mémoire dans les nôtres… et l’Esprit de Dieu fait toujours son œuvre afin que tous, nous puissions répandre la Bonne nouvelle de la présence et de la bonté de Dieu dans le monde.

Comme l’homme prévoyant qui bâtit sa maison sur le roc, le Père Boué avait une « sainte détermination » pour suivre le Christ, en faisant la volonté du Père. Son sacerdoce était fondé sur le roc de l’Evangile, et avec le sens pratique qu’on lui reconnaissait, il a su ajuster son service d’organisateur et son service pastoral au moment par exemple d’événement ou de grand rassemblement comme celui de l’ordination épiscopale de Mgr Billé, ou du Congrès national des gens du voyage à Pontmain, ou encore quand il préside, pour le bien de ses confrères, la commission de la vie matérielle des prêtres.  

 L’évangile entendu nous fait penser à ces années où le Père Boué fut directeur de la Maison du Diocèse : il a su être disponible auprès des responsables des services et mouvements diocésains, et prévoir ou gérer les conditions matérielles pour les besoins de la mission.  Cette maison poursuit aujourd’hui son œuvre. Cette maison prend appui sur la joie de l’Evangile, sur le roc, sur le Christ qui fait de nous tous des disciples-missionnaires.

 Aujourd’hui, Louis Boué vit son passage vers la Maison du Père. Qu’il se laisse saisir par le Seigneur notre Dieu comme il a déjà été saisi et appelé par lui lorsqu’il est devenu son enfant par le baptême, et son disciple, -serviteur et pasteur- par l’ordination sacerdotale.

Aujourd’hui, le visage du Christ s’offre à lui éternellement comme il l’a transmis par son témoignage de prêtre et offert à de nombreux fidèles par la célébration des sacrements et spécialement le sacrement de l’Eucharistie.

En cet instant, dans notre prière et notre confiance dans l’amour de Dieu pour tous ses enfants, demandons à Celui qui est le Chemin, la Vie, la Lumière, de recevoir l’âme de notre frère, lui qui a été d’une grande patience devant la souffrance durant les derniers mois : qu’il repose maintenant dans la paix jusqu’au jour de la résurrection où tous, nous vivrons avec le Ressuscité qui déjà nous illumine et nous remplis de sa présence aimante.

Père Gérard Poirier
Vicaire général