Après avoir suivi le parcours « Pasteurs selon mon coeur », Fr Marie-François, le curé des paroisses 3-Marie-de-la-Jouanne et St-Barnabé-en-Charnie, a emmené 10 paroissiens suivre la dernière session. Tous sont revenus gonflés à bloc. Cinq d’entre eux témoignent.
Envoyé à titre « expérimental » par le presbyterium du diocèse, Frère Marie-François a suivi les sept premiers modules du parcours avec une centaine d’autres prêtres venus de toute la France. « Nous avons été invités à discerner l’écosystème de notre paroisse, à choyer nos proches qui travaillent avec nous, à appeler des laïcs sans leur imposer des missions, ni leur demander de faire bouche-trou ». Pour le 8e module, chaque prêtre a emmené avec lui quelques uns de ses paroissiens.
Aimez vos pasteurs, aimons nos prêtres
« Au début j’ai eu un peu peur. Peur du changement. Et puis cela a été l’euphorie » commence Agnès. « Je veux être acteur de ce futur changement » confie Jean, qui a aimé découvrir les cinq piliers indissociables de la mission : prière, service, formation, évangélisation, fraternité. « En fait ce sont ceux sur lesquels se sont appuyées les premières communautés des apôtres ».
« Je ne m’étais pas rendu-compte que je suis moi aussi disciple-missionnaire, en tant que baptisée » avoue Annick. Monique a bien noté l’importance du soutien à nos prêtres et pasteurs : « On nous a dit et redit : aimez vos prêtres, aimons-les, soyons indulgents, aidons-les à être disponibles pour tous ».
Les chrétiens pas assez chaleureux
Le groupe a dû aller poser dans la rue des questions sur l’Eglise. « Fréquentez-vous l’Eglise ? Pourquoi la plupart des chrétiens ne vont-ils pas à l’Eglise ? Que souhaiteriez-vous trouver dans une Eglise ? Des questions dont les réponses sont à elles seules des propositions d’évangélisation… « Il est important de sortir du FAIRE » et de nous mettre tout à la fois à l’écoute du Bon Dieu, du peuple et du pasteur » commente Frère Omer.. En résumé, qu’avons-nous à témoigner ? » du respect, de la chaleur, de la joie, de l’attention à l’autre. » résume Monique après avoir bien noté les réponses. « Les gens attendent des repères, car il y a beaucoup de solitude ».
N’ayons peur de rien
Alors, « sommes-nous décidés à relever le défi ? demande Frère Marie-François. Oui certainement. A condition de changer de comportement. « Cela passera par des petites choses,mais c’est encore un tôt. Nous sommes dans la dynamique de l’annonce par notre évêque d’un synode pour réveiller la foi des chrétiens. » Bref, il ne faut pas laisser passer le train, conclut Odile « confrontons-nous à notre réalité locale et n’ayons peur de rien ».
Véronique LARAT
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