
A partir du 26 février, mercredi des Cendres, les catholiques du monde entier vont entrer dans la belle période du Carême. Ce temps de préparation à la fête de la Résurrection du Christ au matin de Pâques, est un temps de conversion, de prière, de recueillement, histoire de prendre un peu de vitamines spirituelles. En route !
Dès la semaine prochaine, découvrez notre dossier sur le Carême : des propositions de prière, des lectures, un chemin de Carême avec le CCFD, les dates de Journées du Pardon, des sites à adopter… et bien d’autres choses encore pour vivre ensemble un beau Carême.

Le Mercredi des Cendres
Le Mercredi des Cendres, premier jour du Carême, nous recevons le signe des cendres sur le front. “Ce rite, certes, insiste sur la réalité de notre finitude et de notre vulnérabilité de créatures : nous sommes poussière et retournerons en poussière. Mais nous sommes des poussières pleines d’espérance, car nous ne sommes pas les cendres d’un feu qui est mort : sous la cendre de notre humanité corruptible, couve un feu qui est l’Esprit Saint en personne, force d’amour indestructible et ferment de vie nouvelle qui transfigure déjà nos existences périssables”. Mgr Scherrer, Cendres 2017
Le rite des Cendres
« Demandons au Seigneur de bénir ces cendres dont nos fronts vont être marqués en signe de pénitence ». Au cours de la célébration, après l’écoute de la Parole, le prêtre invite les fidèles à la prière et bénit les cendres faites, en principe, des rameaux bénis au dimanche des Rameaux de l’année précédente.
Puis chacun reçoit sur la tête un peu de cendres tandis que le célébrant lui dit : « Convertissez-vous et croyez à l’évangile » (Marc 1, 15) ou « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » (Genèse 3, 19).
Même si les cendres sont imposées sur le front ou la tête qui est le siège de l’intelligence et de la pensée, c’est aussi le cœur qui est visé. Les paroles que le célébrant prononce, invitent le croyant à se rappeler sa fragilité, à s’interroger sur sa destinée, à se convertir, c’est-à-dire à remettre sa vie en conformité avec l’Evangile. C’est tout l’enjeu du Carême. C’est ce que nous rappelle la première lecture du mercredi des Cendres (Joël 2, 13) : « Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment. ». Pour sa part saint Paul, invite le croyant, « au nom du Christ, […], à se laisser réconcilier avec Dieu, à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu ».
Les cendres dans l’Ancien Testament
Se couvrir de cendres ou s’asseoir sur la cendre en signe de pénitence est une pratique souvent rapportée dans l’Ancien Testament. A la suite de la prédication de Jonas, le roi de Ninive s’assoit sur la cendre » (Jonas 3, 6). En 2 Samuel 13, 19, Tamar « prend de la cendre et s’en couvre la tête ». Le rite peut être un rite de pénitence mais aussi un rite de souffrance devant ce que l’on a vécu.
Le psaume 50.
Le psaume 50 qui fait partie de liturgie du Mercredi des Cendres, exprime bien la démarche pénitentielle qui va marquer tout le carême Tout d’abord, il révèle l’attitude de Dieu : « ton amour », « ta grande miséricorde »… puis l’attitude de l’homme : « je connais mon péché », « ma faute », « mon offense ». On peut noter ensuite les demandes exprimées par la prière du pécheur : « efface mon péché », « lave-moi », « purifie-moi », « crée en moi », « renouvelle et raffermis », « ne me chasse pas », « ne reprends pas », « rends-moi », « ouvre mes lèvres ». Enfin, le pardon et la miséricorde de Dieu ouvrent un avenir : « ma bouche publiera ta louange ». Il s’agit bien de « vivre de la vie nouvelle à l’image de ton Fils ressuscité » (extrait d’une prière avant le rite de l’imposition des Cendres)
Retrouver l’article original de Dominique Cadet sur : http://www.liturgiecatholique.fr/Le-mercredi-des-cendres.html