Dimanche 18 novembre, Mgr Thierry Scherrer ordonnera diacres permanents, Jean-François Claudot et Jean-Luc Meulan. Les chrétiens ont rendez-vous en la cathédrale de Laval à 15h, pour vivre ensemble dans la prière et dans la joie, cet événement d’Eglise historique. En attendant, redécouvrons ce qu’est un diacre permanent.
Avec Jean-François et Jean-Luc, cela fera 29 diacres permanents du diocèse de Laval. Deux d’entre eux habitent ailleurs pour raison professionnelle, deux autres sont incardinés hors du département mais originaires du diocèse. Cela porte donc à 25 le nombre de diacres permanents en mission dans les paroisses mayennaises. Jean-Luc et Jean-François recevront publiquement leurs missions à la fin de la cérémonie, dimanche après-midi. Une mission paroissiale aux côtés de leur curé – celui de ND de Charné pour Jean-François et celui de St-Melaine pour Jean-Luc – et une mission diocésaine.
Le diacre, un serviteur
Il n’est pas besoin de rappeler que le mot »diacre » – du grec diaconos – signifie »serviteur ». Tout chrétien, en tant que tel, doit être capable de « donner sa vie » pour le « service » de tous. C’est vrai. Cependant, pour que le « service » rédempteur du Christ soit mieux assuré au bénéfice de tous, Jésus lui-même a pris soin de pourvoir son Église de ministres aptes à continuer sa mission : Pierre, les apôtres, leurs successeurs et leurs collaborateurs.
Des paroles et des actes
Quand le Pape signe ses enseignements ou ses lettres pastorales « Serviteur des serviteurs de Dieu », ce n’est pas une simple clause de style : le véritable serviteur — le véritable « diacre » — dans l’Église, c’est l’évêque, secondé par ses prêtres dans le « service » royal des baptisés.
Au-delà du récit de l’institution des Sept en vue du service des tables (Ac 6, 1-6), le fondement scripturaire du diaconat est à chercher dans les paroles et dans les actes du Seigneur présentant l’autorité ecclésiale comme un service (Mt 20, 24-28 et le lavement des pieds en Jn 13, 2-17).
Les signes forts du sacrement de l’ordre diaconal
Participant à la mission de service des évêques successeurs des Apôtres, c’est par l’évêque que le diacre est ordonné.
Cette ordination consiste essentiellement :
– Au début de la liturgie par l’appel des candidats par l’évêque, après avoir demandé l’avis à ceux à qui il appartient d’en juger ;
– Par la prière du peuple de Dieu rassemblé, qui invoque l’Esprit Saint.
– Par l‘engagement des ordinands dans un dialogue avec l’évêque.
– Par les ordinands se prosternent ensuite durant le chant de la litanie des saints;
– Par l’imposition des mains que l’évêque, seul, fait en silence, et dans la prière consécratoire, dont la formule centrale est la suivante : « Envoie sur eux, Seigneur, l’Esprit Saint : par lui, qu’ils soient fortifiés des sept dons de ta grâce, pour remplir fidèlement leur ministère ».
– Par la remise de l’étole diaconale et la dalmatique, par les derniers ordonnés ;
– Par la remise du livre des évangiles : le diacre proclamera l’Evangile à la messe, et pourra prononcer l’homélie ;
– Par le signe de paix donné par l’évêque, puis par tous les diacres présents, signe de l’ordre des diacres.
Désormais, le diacre aide l’évêque et ses prêtres dans le service de la parole, de l’autel et de la charité.
Jésus est venu non pas pour être servi mais pour servir
A la fin de l’ordination, le diacre reçoit sa Lettre de nomination, qui comporte la plupart du temps une mission sur la paroisse et le doyenné, et une mission sur le diocèse.
Depuis la restauration du diaconat permanent au Concile Vatican II, les diacres sont dans l’Église le rappel vivant et sacramentel, pour les évêques, les prêtres et les fidèles, de l’appel du Christ à Le suivre, Lui qui est venu non pas pour être servi mais pour servir.
Père Marcel Bourdon – curé de Notre-Dame-de-Charné (Ernée)
Père Gérard Poirier, responsable du Diaconat permanent, et
Véronique Larat

Jean-François et son épouse
