C’était le 2 février la fête de la vie consacrée. Une petite centaine de religieux, religieuses, consacrées et prêtres du diocèse se sont retrouvés ensemble à Ernée pour une journée de joie et de lumière. Voici trois témoignages qui feront du bien à tous.
C’est bien le mot témoignage qu’il faut retenir de cette belle journée, à laquelle participait aussi Mgr Scherrer, en ce jour de la Présentation de jésus au temple. Témoignage auprès du public invité à partager les moments de prières et le goûter ; témoignage aussi de quelques religieux, qui a fait du bien au coeur de tous. Avec l’aide de Soeur Thérèse de la Providence de Mayenne, nous en avons retenu quelques phrases clés.
Père Philippe Alain
Religieux OMI, ancien missionnaire au Tchad et au Nord du Cameroun.
«Ce que vous faites aux plus petits, c’est à moi que vous le faites » St Jean. On côtoie la pauvreté : pas de chaise pour manger. On s’assoit par terre en cercle, autour du plat. Ce séjour en Afrique m’a révélé qui je suis… Puis, mon retour à Pontmain a été providentiel pour l’exercice du ministère de la réconciliation : 6 à 7h par semaine pour l’accueil et l’écoute des Pèlerins. Je suis témoin de vies offertes à la miséricorde du Christ. Ce sacrement du pardon leur redonne leur dignité, grâce à la Parole de Dieu qui guérit.
Pontmain est vraiment un lieu de guérison et d’évangélisation.Oui, je suis dans l’action de grâce…
Père Bernard Noyer
OMI de Pontmain, ancien missionnaire au Cameroun
“L’objet qui exprime ma vie missionnaire est pour moi la rose : c’est la plus belle des fleurs, mais elle a aussi des épines. Elle exprime les joies et les difficultés de la mission. J’ai été treize ans à Yaoundé, puis au nord du Cameroun.
J’ai été rappelé en France, à l’âge de 51 ans pour m’occuper des missionnaires Oblats âgés. Voyez, nous sommes envoyés pour répondre à des besoins : « Serviteurs, à la suite de Jésus ». Et il nous faut être disponibles … La Mission, c’est le service de tout homme et de tout l’homme. Mendella disait : «Tout ce que vous faites pour nous, mais sans nous, c’est contre nous ! ». Il faut savoir partir et laisser la place. La mission a commencé sans nous et se poursuivra sans nous. Dans cette mission, ne pas oublier les épines, c’est-à-dire les difficultés. Mais vous le savez : « Celui qui veut être mon disciple, dit Jésus, doit porter sa croix ». (Cf les 9 plaies de Jésus). Jésus a été reconnu Fils de Dieu, par un païen, alors qu’il était sur la Croix.”
Sœur Agnès
Soeur de La Providence de la Pommeraye, missionnaire au Honduras (mission fondée en 1975, actuellement en communauté à Grez-en- Bouère
“Je suis partie en 1991. J’étais seule Française avec des sœurs autochtones. Je me suis sentie parfois étrangère, mais j’ai toujours été bien accueillie. C’est un pays de 8 millions d’habitants avec beaucoup de jeunes. Je suis émerveillée de leur confiance et de leur foi. Les églises sont pleines et les cérémonies sont festives. Cependant, les vocations diminuent. Ils vivent très pauvrement. Tout s’achète à l’unité ; par exemple à la pharmacie : une compresse, etc. Il n’y a pas de chaises dans les maisons… Je donnais des cours de couture et de tricot. J’ai aussi participé au travail à la grande décharge de la ville. En 1998, un ouragan a tout dévasté ! Ce fut un retour en arrière de 50 ans, avec 7.000 morts. Aujourd’hui le Honduras vit dans un climat de violence à cause de la drogue et de la corruption. Je conclue en constatant que les pauvres nous évangélisent.”
Pourquoi fête-t-on la vie consacrée le 2 février et depuis quand ?