Durant le temps du carême, nous sommes appelés à suivre le Christ qui passa quarante jours dans le désert, poussé par l’Esprit Saint.

Au désert, le Christ va mener un combat spirituel dont il sortira victorieux. A sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.

Le carême est lié au jeûne même si les chrétiens d’occident ont perdu le sens du jeûne qu’ils rattachent au passé. Le comportement alimentaire de l’homme ne dépend pas seulement des besoins physiologiques mais appartient au registre de l’affection et du désir.

Le jeûne nous permet de mieux connaître ce qui nous habite. Quels sont nos désirs les plus profonds ? Pour les chrétiens de l’Eglise primitive, c’était précisément la pratique du partage qui faisait la différence avec les païens. Ils avaient conscience que la charité envers les pauvres permet d’accéder à une révélation sur Dieu. La vie terrestre était perçue comme un don de Dieu pour accéder à la communion.

Durant le temps du carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la vie sacramentelle, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner sur les priorités de notre vie. Le temps du carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.

Le jeûne sera œuvre de pénitence, pratique de la solidarité mais il nous permet également de percevoir notre véritable faim. Au delà de la nourriture, nous avons besoin de la Parole de Dieu.

 

Source : site de la Liturgie