Parmi les activités des associations familiales catholiques, les AFC, les chantiers-éducation intéressent particulièrement les jeunes parents. Par petits groupes, des mamans, et aussi des papas, ouf ! s’écoutent, échangent, pour résoudre ensemble des problèmes d’éducation. Rencontre avec la toute nouvelle présidente mayennaise Marie-Aude Courcier.

 

Véronique LARAT : Tout d’abord qu’est-ce que les Associations Familiales  Catholiques et qui peut en faire partie ?

Marie-Aude COURCIER : Depuis 110 ans, les AFC, regroupées en une Confédération Nationale (la CNAFC, reconnue d’utilité publique) veulent porter la voix des familles et promouvoir l’ensemble des repères familiaux. Leur vision de la famille, leurs réflexions et leur rapport au monde s’appuient sur l’Enseignement social de l’Eglise Catholique. C’est donc un lieu d’action pour tous ceux qui veulent promouvoir les repères familiaux dans la société à la lumière de l’enseignement social de l’Eglise Catholique.

Notre objectif est de servir, promouvoir et représenter les familles.
Servir les familles avec des bourses vêtements, des formations, des conférences, des sorties culturelles, des soirées cinéma.
Accompagner les familles avec les Chantiers-Education, des web-séries d’éducation affective et sexuelle, une association de consommateurs.
Promouvoir la famille pour faire connaître autour de nous les propositions concrètes des AFC. Par exemple, des responsables AFC qui vont rencontrer localement leurs maires, leurs députés et sénateurs.

Représenter la famille . En effet, en tant qu’organisme d’utilité publique, nous représentons la famille à l’Unaf, à l’Udaf53, dans les Mairies, à la CAF, la Caisse d’Assurance Maladie, les Etablissement de santé.

Pour les familles, il est important d’adhérer pour renforcer la voix des familles dans le société. Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons faire entendre notre voix auprès des institutions.

 

V.L. : En Mayenne comment cela fonctionne-t-il et à qui s’adresser ?

M.-A. C. : En Mayenne il existe deux association locales. Elle sont présidées à laval par David Ramodiharilafy , et à Château-Gontier par Armel de Sansal. Pour adhérer à l’une ou l’autre associations

 

V.L. : Régulièrement des parents se réunissent pour parler éducation. Vous appelez cela des chantiers-éducation. Comment cela fonctionne-t-il ? Qu’est-ce que vous y faites ?  

Les chantiers-éducation ce sont des lieux d’écoute et d’échange pour aider les parents dans leur rôle d’éducateurs. Le groupe (8 à 9 personnes) animé par deux parents formés se réunit une fois par mois. Ecoute, partage, bienveillance et confidentialité sont les maîtres-mots des chantiers.Ils sont ouverts à tous, adhérents ou non, catholiques ou non. Actuellement nous avons un groupe avec une maman de confession musulmane. Nous en avons 6  chantiers en Mayenne, dont un de papas. Cela représente une cinquantaine de familles. En France, il y a plus de 600 chantiers éducation, dans 80 départements.
Un chantier-éducation fonctionne autour de ces cinq axes :  

– Je partage mes expériences ;

– Je trouve des réponses à mes questions ;

– Je valorise mes atouts ;

– Je reprends confiance en mes capacités ;

– Je donne du sens.

 

V.L. : Pour vous, quels sont les enjeux de l’éducation aujourd’hui ?

M.-A. C. : L‘éducation d’aujourd’hui vise à construire la paix de demain. En tant que parents, nous avons pour mission d’apprendre à nos enfants à communiquer par un dialogue formateur et pacifique entre les différentes cultures. Les parents transmettent leurs connaissances et leurs valeurs mais ils peuvent surtout avoir une grande influence sur leurs enfants par leur témoignage à travers leur cohérence de vie.

 

Venez rejoindre un chantier

S’adresser à Raphaëlle Ramodiharilafy, déléguée des Chantiers-Education

contacter par email 

Marie-Aude Courcier, présidente de l’antenne mayennaise