Arrivé à Pontmain il y a trois ans comme chapelain, le Père Renaud Saliba succède au Père Bernard Dullier, ancien recteur du sanctuaire. Il a été installé officiellement dimanche 24 juin en la fête de St-Jean-Baptiste par Mgr Thierry Scherrer. Entré dans la vie religieuse chez les Oblats de Marie Immaculée en 1996, ordonné prêtre en 2009, le nouveau recteur est aussi diplômé de Sciences Po Paris et licencié en théologie. Il a 48 ans.
Doux et humble de coeur, joyeux et accueillant ; ces qualités du Père Renaud, les pèlerins qui l’ont déjà rencontré les connaissent. Son CV ? Un diplôme de Sciences Po, une licence canonique, mais aussi un master en gestion des entreprises, un autre en études européennes préparé en Angleterre. Père Renaud a aussi enseigné les Synoptiques et Saint Paul à l’Université catholique d’Angers de 2006 à 2016. C’est un beau cadeau qu’offre l’évêque de Laval au sanctuaire marial.
Développer Pontmain dans la continuité
Mon programme pour Pontmain, confie Père Renaud, c’est d’abord la continuité de ce qu’a fait mon prédécesseur, le père Bernard Dullier. Faire venir du monde, faire connaître Pontmain dont le message est si beau. Tellement de gens me disent combien c’est extraordinaire ici, et ne comprennent pas que ce ne soit pas plus connu. Voilà donc l’objectif du sanctuaire tout tracé pour les trois années à venir, avec le 150e anniversaire de 2021. Il ne s’agit pas de faire du buz, mais de faire connaître ce message de Marie aux voyants de Pontmain qui est magnifique.
Nous avons aussi un gros travail à faire dans l’accueil du pèlerin, le centre pastoral, la préparation des pèlerins à ce jubilé. C’est déjà tout un programme. Dès mi-septembre, des aménagements vont commencer pour l’accueil des Pèlerins, du côté de l’un des magasins.
Trois heures de confessions tous les jours
Ce qui est beau dans un sanctuaire, c’est qu’il y a une grande liberté pour exprimer et vivre sa foi, commente le nouveau recteur ; on peut venir seul, rester dehors, déposer des fleurs, prier partout, adorer le Seigneur, rencontrer quelqu’un pour parler, marcher sur les pas des voyants ou du Père Michel Guérin… Et puis il y a les confessions… trois heures chaque jour de l’année. C’est extraordinaire.
Le sacrement du pardon dans un sanctuaire, c’est un peu son coeur. C’est simple de se confier car il y a beaucoup d’écoute et d’attention. Et puis Marie est là, continue Père Renaud, d’une présence toute maternelle, dans une ambiance de douceur, de miséricorde. On peut tout dire à la Maman… Cela fait partie des grandes grâces d’un sanctuaire. Et aussi pour ceux qui y travaillent.
La mission du Père Renaud Saliba ? J’ai en charge la responsabilité de la vie pastorale, de la liturgie et de l’accueil des pèlerins. Les recteur est celui qui dirige et donne une impulsion. C’est un poste à plein temps et qui demande de rester sur place. Père Renaud est entouré pour cela, de deux chapelains, Père Alexandre, d’origine laotienne, arrivé l’année dernière au sanctuaire, et Père François-Xavier, d’origine vietnamienne. Tous trois sont religieux, membres des Oblats de Marie Immaculée, les OMI.
Véronique LARAT